Les Cahiers du Labo – 2e édition
Intentions
Depuis 2013, la Coopérative Tiers-Lieux réalise un travail de recherche et développement social. Ses travaux d’innovation sociale sont portés par une diversité d’acteur.trices dans une logique de coopération et d’échange.
En 2018, cette démarche a été renforcée avec l’élaboration d’un programme de R&D visant à répondre au « dévoiement » du concept de tiers-lieu et de ses fondamentaux. Elle crée alors « Le Labo ».
Acteurs
Au sein de ce programme de R&D l’ensemble de l’équipe salariée, des sociétaires et des partenaires ont été amenés à contribuer. Ils sont mobilisés en fonction de leurs appétences et des 3 axes de recherche :
Parti-pris
Notre objectif est double. Nous menons en parallèle et de manière intriquée l’acquisition de connaissances scientifiques et des actions concrètes et transformatrices sur le terrain.
AXE 1.
AXE 2.
AXE 3.
Comme Besson l’expliquait, « on voit aujourd’hui un regain d’intérêt pour cette notion de tiers-lieux pour expliquer toute une série d’espaces qu’on a du mal à qualifier. Cette notion connaît un flou conceptuel important. Elle se prête la plupart du temps à une sorte d’auto-définition des acteurs (administrations, sociologues, entrepreneurs, artistes…).
Les gens, et surtout les collectivités, se lancent dans des projets de tiers-lieux sans savoir exactement ce que c’est. Cette notion se développe essentiellement de manière empirique. On parle de coworking, de FabLab pour évoquer ces tiers-lieux. Ils ne se résument pas à ces différentes entités. »
Dans ce contexte, le dévoiement du concept de tiers-lieu est proche. Certains s’en saisissent pour créer des espaces qui ne répondent pas à l’ambition de transformation sociétale portée par la Coopérative Tiers-Lieux. C’est pourquoi, bien que le tiers-lieu ne puisse être figé dans une définition simple, la Coopérative Tiers-Lieux a cherché à faire émerger les critères fondamentaux des tiers-lieux politiques.
>> Pour lire la suite, rendez-vous en page 10 de l’ouvrage.
Les ressources dans cette partie
Article
Mise en discussion du projet recherche avec Patrice Tissandier et Grégoire Le Campion de l'Université de Bordeaux en présence de partenaires associés au projet de recherche de Mihaela Cretu de la Compagnie des Tiers-Lieux et de la Ville de Tarnos modérée par Christophe Rochard de Pays et Quartiers Nouvelle-Aquitaine. Ce projet de recherche vise à investiguer la viabilité des tiers-lieux et leur potentiel usage comme leviers de durabilité pour les territoires de Nouvelle-Aquitaine. La définition que nous donnons à la durabilité combine des notions de durée et de soutenabilité. Cette dernière fait référence à des approches économiques, mais également sociales et environnementales. Nous partons du postulat que les effets socio-spatiaux des tiers-lieux s'expliquent d'une part par leur localisation, d'autre part par leur place dans des réseaux. Ils sont ainsi des lieux d'interactions réciproques multiscalaires : avec les territoires dans lesquels ils sont implantés, mais également avec d'autres (tiers-)lieux au sein d'un réseau multi-niveaux.
Outillage
Parce que de nombreux tiers-lieux perçoivent de l’argent public, directement sous forme de subventions ou indirectement grâce à des mécanisme de défiscalisation, il nous paraît pertinent de travailler au contrat social qui se met en place entre les porteurs d’un projet de tiers-lieu, ses utilisateurs, le collectif qu’il forme, l’État ou les collectivités, et la société toute entière.